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commeuneimpression
27 novembre 2007

Air de mon jardin

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Un jour, je me suis assis sous un vieux chêne, en regardant la ville.
c'était en septembre 1999, je venais de débarquer au Mans.
Je ne connaissais pas du tout cette région du Maine, ni de sa ville Du Mans.
A cet endroit, la vue était magnifique, magique, une des plus belles de la ville, je crois. Embrassé d'un regard la cathédrale, la vieille ville, sa ville nouvelle et les alentours à l'horizon,  était comme un spectacle presque théatral
avec les  jeux de lumière du ciel.
Je suis revenu plusieurs fois pour déjeuner, pour contempler cette scène, l'université est à proximité.

Tout en croquant un sandwich, je me suis rappelé d'un rêve.

"C'était l'hiver, il faisait froid, il y avait du brouillard, je marchais dans la rue.
A un moment, j'ai pris une autre rue que je ne connaissais pas, les immeubles étaient
plus anciens et moins hauts.
Au début, cette petite rue m'a semblé être une impasse, mais en allant jusqu'au bout, j'ai vu qu'elle débouchait sur un petit raidillon entre deux vieilles maisons.
Alors, j'ai continué le long de ce chemin pentu qui sortait de la ville.

En m'éloignant des habitations, je me sentais profondément seul. Mais je continuais comme attiré ou expulsé vers cet inconnu,  ce mystère.

Je m'essoufflais.
Les gravillons disparaissaient au fur et à mesure de la montée, la végétation prenait place et devenait plus présente.
Au fond de moi, j'éprouvais un certain plaisir, un bonheur indescriptible, un sentiment de joie. Je ne ressentais plus cette oppression des murs de la ville. Je me sentais léger vers cette nature.
C'est à ce moment, que j'ai aperçu un papillon sur le côté. il était d'une beauté saisissante avec ses couleurs chatoyantes.
Puis des fleurs et des fleurs, des graminées, des herbes folles, ainsi que des coccinelles, j'entendais chanter un peu partout sur les branches. Je me perdais dans les couleurs, les sons et les parfums, c'était si exceptionnel, si incroyable.

Les rayons de soleil traversaient, réchauffaient même. Mais c'est le printemps ici, me dis-je !  alors qu'en bas c'est l'hiver.
J'étais fasciné sur ce que je venais de découvrir. C'était merveilleux. Cette nature me rendait heureux.

Puis en levant les yeux, j'ai vu la ville, toute la ville. Je la voyais très bien. J'étais dans ma nature, tout en regardant la ville. Le printemps était ici, l'hiver dans la ville endormi. Quel spectacle. Puis, j'ai perdu connaissance et je me suis réveillé. J'habitais dans un studio à rue Lepic, dans le quartier de la butte de Montmartre à Paris. Je suis resté un moment comme impressionné par les belles images de ce voyage d'une nuit. J'ai médité souvent sur cet endroit mystérieux, il pouvait très bien exister. Un jour, en me rendant à Prague, en me baladant vers les quartiers de Mala Strana et Hradcany, il m'a semblé voir cet endroit. Un vergers de pommiers et de poiriers, un endroit champêtre avec une vue magique sur la capitale Tchèque.

Un moment inoubliable. "

10587809

"Prague"

Alors après ce tour dans les lymbes de mon imagination, je reviens au début de ce texte, à cet endroit où j'étais  entrain de déjeuners sous le vieux chêne. Il y avait beaucoup de similitude avec ce fameux rêve, je dois dire. J'ai ressenti le même plaisir à regarder.  Je me suis dit; " si j'avais la possibilité, ce serait ici que j'aimerais habiter, avec un jardin aussi coloré, parfumé et chantant que dans ce rêve, avec ces 3 chênes."

En janvier 2002, je me promenais dans la vieille ville du Mans, comme d'habitude. A une vitrine, une maquette d'un projet de construction autour du Mans. Je suis rentré par curiosité, je voulais m'informer. Juste m'informer. J'aime bien l'urbanisme, l'architecture, comment concevoir des villes plus adaptés à l'environnement. Tout en discutant, je découvre que des nouveaux terrains sur un autre secteur sont mis en vente. Je n'avais aucun de projets d'habitation à l'époque. Or, et c'est le plus incroyable. Il y a un terrain qui se situe à l'endroit des 3 chênes. Je m'y rends le lundi  8 janvier avec ma femme. Il n'y a pas de doute,  c'est l'endroit.  On achète et on fait construire  notre maison.  Moi qui ne connaissait en rien en jardinage,  je me documente en bibliothèque, auprès de jardiniers ouviers aux alentours, et auprès des pépiniéristes. Je vais tout faire à la bêche, à la brouette pour reproduire ce jardin de mon rêve. C'était dur, pénible, la terre est très argileuse, lourde. J'ai planté, semé, cultivé. Le plus grand plaisir, c'est de le faire soi-même. il n'y avait rien au début, juste cette prairie, puis le temps passant, tout a commencé à prendre forme, du volume. J'ai installé des nichoirs, des mangeoirs. Puis des coccinelles sont apparues, des sauterelles, des papillons, des mésanges bleues, charbonnières, noires, merles, rouge-gorges, bouvreuil, chardonnerets, etc....on a un guide des oiseaux pour nous aider à mieux les reconnaître.

J'ai commencé à mettre en oeuvre ce jardin en septembre 2003. C'est devenu un plaisir, pour moi et toute la famille. Il y a des fois que des rêves se réalisent, et cela tout à fait par hasard. Alors, quand je le regarde, il y a une grande émotion, car il a été rêvé, imaginé, conçu et réalisé. C'est mon jardin secret et surtout sacré.

Je vous invite à découvrir l'album : "Air de mon jardin"

Sic

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****************


Mais avant, un retour à la source en 2003.

moi_et_maureen

On a retrouvé une photo,
C'était en octobre 2003,
il n'y avait rien,juste un champ,
j'avais décidé de m'y mettre, j'ai commencé à travailler la terre, j'ai tout fait à la brouette et à la bêche.
Maureen (ma fille avait 5 ans) venait m'encourager et me donnait un coup de main de temps en temps.
Quel boulot, je ne vous dis pas, une terre lourde et argileuse, collante sous la pluie, et dure au soleil.

J'en bavais comme une limace. Mais rien ne me fait peur, j'aime les défis surtout lorsqu'il faut créer.
La création me donne une force incroyable, comme l'écriture, la peinture, la musique ou même la décoration, le bricolage, le jardinage,ou bien la cuisine. J'ai toujours ce besoin de fabriquer, de construire, d'innover.
Mais ce jardin était une montagne pour moi. J'ai gravi chaque étape doucement mais sûrement.
je me demande encore comment j'ai fait tout ça.
sic

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Commentaires
N
merci pour ton gentil commentaire le jour de mon anniversaire! je suis ravie de découvrir ton blog, la première photo de l'article est vraiment magnifique! bonne soirée! bisous
C
bonjour sic, je viens en ce début d'année te saluer, merci pour le com chez moi, toujours chaleureux et sympathique;<br /> j'espère que cette année sera plus douce pour toi et ta famille,et que tu nous fera de nouveaux beaux articles qui font rêver et rêvasser!!<br /> bise
B
woah...quelle joie pour les yeux, à lire et à regarder...et tu sais quoi j'ai m^me réusi à respirer le parfum des roses...
N
Je viens dire merci pour tes vœux et te souhaiter les miens.<br /> Que cette année 2008 soit à l’image de ce joli jardin.<br /> Douce, fertile, généreuse...
M
Je viens de regarder tes photos sur la flore de ton jardin. De très belles fleurs et beaucoup de variétés.<br /> A bientôt Sic <br /> Marie-France
commeuneimpression
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